Est-ce que vous vous êtes déjà retrouvée à attendre le dernier moment pour soumettre un article ou un rapport ? 

Cela fait un mois que vous savez que vous devez écrire ce rapport mais rien à faire, à chaque fois que vous pensez à vous y mettre vous avez plus urgent à faire, ou vous n’avez plus envie, ou vous êtes fatiguée, ou ce n’est pas le bon moment. Vous vous sentez mal, mais de toute façon vous avez encore le temps, et puis à quoi bon vous y mettre dès maintenant, ce sera plus efficace de le faire au dernier moment comme d’habitude… Mais quand même penser à ce rapport vous pourrit un peu la vie, vous y pensez, vous culpabilisez ; ça vous fatigue. Un peu comme une tâche de fond qui vous empêche de vous concentrer à 100% sur autre chose.

Le jour où vous devez envoyer le rapport arrive, et vous devez bien vous y mettre maintenant. La boule au ventre vous vous lancez dans la rédaction, vous faites de votre mieux. Pas le temps de relire à tête reposée ou de faire relire, il faut envoyer. Ou pire, vous vous y mettez un ou deux jours plus tard, en culpabilisant de ne pas l’avoir fait avant et en vous excusant platement auprès de vos collègues qui attendent le document.

Votre copie envoyée, vous vous promettez que c’est la dernière fois. La dernière fois que vous stressez autant. La dernière fois que vous passez une soirée pourrie. La dernière fois que vous faites attendre vos collègues. La dernière fois que vous attendez le dernier moment. La prochaine fois, vous vous organiserez. Parce que vous savez ce que ça vous coûte. Parce que vous êtes sûre qu’il doit y avoir une autre façon de faire, moins douloureuse, plus efficace. Sauf que… vous recommencez la fois suivante. 

Vous n’êtes pourtant pas stupide ! Comment est-ce possible de refaire la même erreur pendant des années ? Ne pouvez-vous travailler que dans la douleur ? Qu’est-ce qui ne va pas avec vous ? 

Rien du tout, en fait vous êtes parfaitement normale ! Ce comportement n’a rien de bizarre, rien de mystérieux, rien de rare. Il est même typique des perfectionnistes. Vous voulez bien faire votre rapport mais vous n’êtes jamais complètement prête. Vous n’avez pas toutes les informations. Vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit. Vous n’avez pas assez de temps devant vous, ce serait mieux quand même d’avoir deux heures tranquilles. Il est bientôt l’heure d’aller chercher les enfants ou de faire à manger. Et puis vous êtes un peu fatiguée aujourd’hui. Et pour bien faire, il y a ce document que vous devriez relire. Ce serait bien de le faire avant de vous mettre à rédiger. Bref, les étoiles ne sont pas alignées. Ce qui se passe, c’est que vous avez peur. Vous avez peur que votre rapport ne soit pas parfait, de ne pas avoir fait assez bien, de ne pas avoir toutes les informations.. En le recevant, vos collègues vont s’en apercevoir. Ils vont vous juger. Ils vont se rendre compte que vous n’êtes pas si compétente que ça. Et cela aura des conséquences sur votre vie professionnelle. Vous ne pourrez plus cacher vos faiblesses. Tout le monde va finir par vous voir pour ce que vous êtes, et vous en avez honte. Vous vous jugez très durement.

Toutes ces émotions négatives, plus ou moins conscientes, vous paralysent.

Quand l’échéance se rapproche, la situation change : le choix n’est plus entre écrire un rapport imparfait maintenant ou un rapport parfait plus tard, mais entre écrire le rapport ou ne pas l’écrire. Et la première solution est toujours meilleure que la seconde, même si le travail est loin d’être parfait. 

Je vois de nombreux collègues autour de moi fonctionner de cette façon. J’ai moi-même été comme cela pendant des décennies…  Déjà au lycée, malgré toute ma bonne volonté, je n’ai jamais réussi à commencer une dissertation avant la veille au soir ! J’aurais bien aimé à ce moment-là savoir ce que je sais maintenant. Car cette façon de faire n’est pas une fatalité. Il y a des techniques pour ne plus faire comme cela, et je sais maintenant les appliquer. Je ne suis plus paralysée et j’ai énormément gagné en sérénité et en efficacité.

La première chose à faire est de savoir ce qui se passe dans votre tête. Explorez vos pensées avec curiosité, sans jugement. Pour cela, vous n’avez besoin que d’un papier, d’un crayon, et de quelques questions. Voici un exemple :

Pourquoi je n’écris pas ce rapport aujourd’hui ? Parce que je ne suis pas prête.

Pourquoi je ne suis pas prête ? Parce que je n’ai pas lu tous les documents.

Et alors ? Je ne peux pas faire quelque chose d’acceptable avant d’avoir tout lu.

Pourquoi ? Mes collègues vont se rendre compte que je ne connais pas le sujet à fond.

Et alors ? J’ai honte de ne pas en savoir plus.

Quel est le pire qui puisse se produire ? Explorez le scénario. Ce n’est pas très agréable de regarder nos peurs en face, mais le faire est déjà leur faire perdre une partie de leur pouvoir.

Le deuxième outil est de vous définir autrement, de changer les étiquettes. C’est bien vu en général de se définir comme perfectionniste, mais est-ce que ça vous aide, ou au contraire est-ce que ça vous dessert de penser de cette manière ? En comprenant cela, une de mes clientes a eu une idée brillante : elle se définit maintenant comme ayant le souci du détail. Être une perfectionniste la faisait se centrer sur elle-même et l’empêchait d’agir. Être minutieuse et avoir le souci du détail lui permet de se concentrer sur le travail à faire et d’avancer.  

De manière alternative, vous pouvez changer ce que veut dire être perfectionniste. Pour moi, cela veut dire maintenant faire très en avance 80% du travail. Disons que je vise un 14/20. Penser de cette manière me permet de relâcher la pression. Cette première version donne déjà un meilleur résultat qu’un travail fait au dernier moment dans la douleur… et rien ne m’empêche ensuite de revenir sur le sujet et de compléter avec un peu de recul plus tard. Le travail est fait, et je peux encore l’améliorer si je le veux. Cela m’apporte beaucoup de légèreté et de tranquillité d’esprit !

Le troisième outil est de décider à l’avance. Si vous attendez le bon moment pour vous y mettre…vous savez bien que ce ne sera jamais le bon moment. Trop fatiguée, pas la tête à ça, pas assez de temps devant vous… Décidez à l’avance quand vous allez le faire et bloquez le créneau dans votre calendrier. Le moment venu, faites le, même si vous n’avez pas envie, même si vous ne vous sentez pas prête. Prenez l’habitude de vous faire confiance et de faire ce que vous avez prévu. C’est un savoir-faire qui s’acquiert en le pratiquant ! 

Si vous avez besoin d’aide pour vous emparer de ces outils et les mettre en pratique, prenez rendez-vous avec moi pour une première conversation de découverte. Ces outils ont changé ma vie, ils changeront la vôtre !

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