penseur

Vous arrive-t-il de ne pas arriver à prendre une décision ?

A votre travail par exemple, un collègue vous parle d’un appel à candidature pour prendre une responsabilité et vous encourage à candidater. Mais vous n’êtes pas vraiment sûre de vouloir candidater, vous doutez. D’un côté vous avez confiance en ce collègue. Il a probablement raison de vous pousser à envoyer votre lettre de candidature. Et puis cela ferait bien sur votre CV. Cela vous permettrait d’apprendre de nouvelles choses. D’un autre côté vous pensiez depuis un moment essayer d’approfondir la voie dans laquelle vous êtes déjà. Et prendre cette nouvelle responsabilité vous éloignera probablement de ce chemin que vous imaginiez. Est-ce que vous n’êtes pas en train de fuir quelque chose qui vous fait peur ? Et si cette nouvelle responsabilité ne vous plait pas ? Et si c’est trop difficile pour vous ? D’un autre côté, est-ce que vous n’êtes pas en train de passer à côté d’une opportunité dans votre carrière ? Et si l’occasion ne se représentait plus ? Et si plus tard c’était trop tard ?

Ne pas savoir que choisir vous rend mal. C’est très inconfortable. Vous passez beaucoup de temps à y penser sans que cela vous avance. Vous essayez de savoir ce que vos collègues en pensent, vous expliquez votre dilemme à votre famille. Bien sûr il y a les pour et les contre, vous n’êtes pas plus avancée. Vous ne savez pas si vous voulez rédiger votre lettre. Vous attendez le dernier moment, vous procrastinez. Cela vous prend beaucoup d’énergie mentale et vous épuise. Et si vous preniez la mauvaise décision ? Et si vous le regrettiez plus tard ? Vous finissez par envoyer votre lettre mais vous avez tout de suite des doutes. Et si vous êtes sélectionnée, pourrez-vous encore changer d’avis ? Peut-être pourriez-vous envoyer un message dès maintenant à ce sujet, mais cela peut diminuer vos chances d’obtenir la responsabilité… Et qu’est-ce que vos collègues penseraient de vous ? Vous ressentez déjà de la honte…

Le problème ce n’est pas la décision que vous devez prendre. La preuve, il y a des personnes qui prennent des décisions très facilement, et d’autres pour qui choisir entre glace à la framboise ou au chocolat est difficile ! Le problème c’est toutes les pensées qui tournent dans votre tête, et toutes les émotions qu’elles produisent. Vous pensez « je ne sais pas choisir » et c’est inconfortable. Mais « je ne sais pas choisir » ne décrit pas la réalité, mais c’est quelque chose qui produit votre réalité : c’est parce que vous pensez cela que vous ne faites pas de choix ! Vous restez dans cette boucle où la pensée produit votre résultat qui prouve à son tour que vous avez raison de penser cela…

Une autre pensée qui vous dessert est « je veux prendre la bonne décision ». Qu’est-ce qu’une bonne décision ? C’est une décision que vous décidez dans le futur d’étiqueter « bonne ». Mais dans tous les cas, il ne tient qu’à vous de faire ça ! Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise décision. Il n’y a que ce que vous décidez de faire d’une décision.

De même, regretter une décision n’est pas quelque chose qui vous arrive, c’est quelque chose que vous choisissez de penser, même si ce choix est inconscient. Si c’est quelque chose que vous faites souvent, cela veut dire que votre cerveau est super entraîné et efficace à le croire. Penser « je le regrette » devient la solution de facilité. Notre cerveau est conçu pour être efficace et le changement est coûteux en énergie, par défaut nous utilisons les schémas de pensée qui sont bien en place. Cela devient un trait de personnalité, c’est-à-dire une pensée que nous avons souvent, qui produit une émotion habituelle menant à des actions qui nous sont familières.

La solution est d’apprendre à gérer vos pensées et donc vos émotions. Choisissez des pensées qui vous sont utiles.

  • Commencez par décider quand vous allez prendre votre décision. Vous savez que vous n’aurez pas toutes les informations. La prévision est un art très difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir ! Mais vous pouvez décider d’accepter que la décision ne peut pas se faire en ayant toutes les cartes en main. D’ici là, vous pouvez chercher des informations et demander des conseils. Faites un plan d’action.
  • Prenez un engagement avec vous-même : une fois la décision prise, vous ne changerez pas d’avis, vous ne regretterez pas votre décision et vous en tirerez le meilleur parti possible. Cela ne vous empêche pas de prendre une autre décision dans le futur, mais la base n’en sera pas le regret. Vous aurez appris. Fixez une date future à laquelle vous pourrez réfléchir à une nouvelle décision.
  • Qu’est-ce qui peut se passer dans le pire cas pour chacune des possibilités ? De quoi avez-vous peur ? Explorez tous les recoins sombres de vos pensées. Votre cerveau doit savoir que vous entendez ses craintes.
  • Et dans le meilleur cas, à quoi ressemblerait le succès ? A quoi risquez-vous de dire non en ayant peur du pire cas ? Explorez également de nouvelles possibilités, ne restez pas dans un choix binaire.
  • Réfléchissez à ce que vous voulez et refusez de répondre par « je ne sais pas ». Et si vous saviez ? Quelle serait la réponse ? Et si vous aviez une baguette magique qui vous permettait de savoir ? Ces questions sont beaucoup moins bébêtes qu’elles ne paraissent, je n’ai jamais vu personne rester dans « je ne sais pas » en posant ces questions qui sont en réalité très puissantes !
  • Prenez la décision et respectez votre engagement avec vous-même. Gérez vos pensées, faites le ménage parmi elles.

Prendre une décision est un processus imparfait par nature, qui peut être très inconfortable pour une personne perfectionniste. Mais vous pouvez apprendre à le faire. Commencez par de petites décisions. Fromage ou dessert ? Vélo ou métro ? Aller à la réunion ou travailler sur mon projet ? Observez ce que fait votre cerveau et les pensées qui se présentent. Utilisez votre curiosité. Apprenez-en plus sur vous-même.

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